Nous serons reconnus par nos fruits
Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais
au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin
sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais
donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais
porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Evangile selon saint Matthieu 7,15-20
Rien
de tout cela ne vous est caché, si vous portez à Jésus Christ une foi et un
amour parfaits, qui sont le commencement et la fin de la vie : le
commencement, c'est la foi, et la fin, la charité. Les deux réunies, c'est
Dieu. Toutes les autres vertus qui mènent à la perfection découlent de ces deux
premières. Nul, s'il professe la foi, ne pèche ; nul, s'il possède la
charité, ne hait. « On connaît l'arbre à ses fruits » ; de même,
c'est à leurs œuvres
qu'on reconnaîtra ceux qui font
profession d'être du Christ. Car aujourd'hui l'œuvre qui nous est demandée n'est pas une simple
profession de foi, mais d'être trouvés dans la pratique de la foi jusqu'à la
fin.
Mieux
vaut se taire et être, que de parler sans être. Il est bon d'enseigner, si celui qui enseigne agit.
Nous n'avons qu'un seul maître, celui qui « a dit et tout a été fait » (Ps
32,9) ; même les œuvres
qu'il a faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui comprend
véritablement la parole de Jésus peut entendre même son silence ; c'est alors qu'il sera parfait :
il agira par sa parole et se fera connaître par son silence. Rien n'est caché
au Seigneur ; même nos secrets lui sont familiers. Faisons donc tout dans
la pensée qu'il demeure en nous ; nous serons ainsi ses temples et
lui-même sera en nous notre Dieu.
Saint
Ignace d'Antioche (?-v. 110), évêque et martyr